Je tente de parler des choses qui se passent bien dans les entreprises.

J’essaie d’informer les élus de CSE et les DRH au mieux pour que le dialogue social se déroule le mieux possible.

Et d’ailleurs, les entreprises dans lesquelles tout se passe plutôt bien est majoritaire dans notre pays.

Mais aujourd’hui, je vais parler des trains qui n’arrivent pas à l’heure. Parce qu’il y en a quand même beaucoup.

En parcourant les réseaux sociaux ou en discutant avec des amis et connaissances, je suis informé de faits inacceptables de la part de managers, d’entrepreneurs dans des grandes entreprises ou dans des boites de tailles moyennes.

Ce matin, sur Linked in: une salariée placardisée aussitôt après l’annonce de sa grossesse, plus tôt: un salarié ayant un statut de travailleur handicapé victime de burn out car pas considéré en fonction de sa spécificité – D’accord pour bénéficier des aides, mais beaucoup moins pour accepter une rentabilité inférieure-.

Je pourrais dérouler des témoignages à l’infini.

On ne parle plus de respect ou pas du code du travail. On parle d’humanité, de civisme, de respect mutuel que se doivent travailleurs et employeurs.

On peut craindre que de plus en plus de cas comme ceux cités plus haut apparaissent en cette période bizarre de reprise post COVID-19 perturbée  par le conflit en Ukraine.

Que vous soyez élus, salarié, proche de l’un ou l’autre, il ne faut pas laisser s’étendre toutes ses infractions ou délits.

Pour déceler un problème à la base, les élus doivent être les plus proches possibles des salariés.

Ils doivent aussi profiter des réunions avec l’employeur pour demander des renseignements sur l’absentéisme et en chercher les raisons. 

Le CSE, lorsque la CSSCT n’est pas obligatoire doit jouer son rôle.

Le salarié non plus ne doit pas se laisser faire. Il ne faut pas se dire que cette situation de négation de l’individu, de sa vie privée, de son handicap est inéluctable et que le patron est tout puissant.

J’ai déjà écrit que le premier article traitant du travail jamais écrit, interditsait aux enfants de moins de 7 ans de travailler dans les mines.

Nous sommes au XXI ème siècle, depuis ce premier article, les salariés ont conquis (et non acquis) de nouveaux droits:

  • les congés payés
  • la sécurité sociale
  • la retraite par répartition
  • la semaine de 35 heures

Accepter de se faire placarder parce qu’enceinte, c’est renoncer à ces conquis. Non pas pour soi-même, mais pour l’ensemble des travailleurs.

Nous avons tous les outils pour lutter contre l’inhumanisation de la relation de travail.

Pourquoi ne pas s’en servir ?

On ne peut pas tout accepter. Même en temps de crise !

Les raisons pour rester inactifs dans ces situations graves ne sont pas nombreuses: le fatalisme ou la peur de représailles.

Non! Ce n’est pas une fatalité.

Représailles ? Lesquelles ? Chantage à l’emploi ?

Dans tous les cas, si vous êtes mis dans une situation délicate pour votre état de santé, votre statut de salarié protégé, votre handicap, etc… d’une manière ou d’une autre, vous quitterez l’entreprise.

Soyez humain, faites preuve de civisme, ne laissez rien passer. 

Ces employeurs peu respectueux de leurs collaborateurs doivent être rattrapés par la patrouille si on ne veut pas que leur nombre croisse.